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Mis à jour le 27/05/2015

De l’arachide pour éviter l’allergie aux cacahuètes !

L’allergie aux arachides chez les enfants a doublé en 10 ans dans les pays occidentaux et commence à croître en Afrique et en Asie.

Une équipe anglaise a effectuée une étude chez 530 enfants, âgés de 4 à 11 mois, atteints d’eczéma sévère et/ou ayant une allergie à l’œuf.

Tous ces enfants, qu’il aient un test positif à l’arachide à l’entrée dans l’étude ou non, ont été divisés en deux groupes : éviction de l’arachide jusqu’à l’âge de 5 ans ou consommation d’au moins 6 g de protéine d’arachide par semaine.

Un bilan sous forme de test de provocation oral a été effectué à l’âge de 5 ans.

Parmi les enfants qui avaient un test négatif à l’arachide au départ, l’allergie à l’arachide était nettement plus élevé dans le groupe éviction (13,7 %) que dans le groupe consommation (1,9 %).

Chez ceux qui avaient un test positif à l’arachide, l’allergie était positive dans 35,3 % des cas dans le groupe éviction et positive dans 10,6 % des cas dans le groupe consommation.

Les auteurs concluent à l’intérêt d’une introduction précoce d’arachide chez les enfants à risque.

 

  • Du Toit G et al. Randomized trial of peanut consumption in infants at risk for peanut allergy. N Engl J Med 2015 ; 372(9) : 803-13.

 

 

Voilà une étude qui apporte la preuve éclatante de la nocivité des régimes d’exclusion. Régimes qu’on a longtemps préconisés. Cette étude s’ajoute à de nombreuses autres études qui vont toutes dans le même sens : d’une part la nocivité des régimes d’exclusion et d’autre part le bénéfice de l’introduction précoce et prolongée de l’arachide chez les enfants à risque. Ce résultat est très intéressant car il permet de proposer une prévention à des enfants à risque. Il faut toutefois souligner que ce résultat est obtenu par la consommation de plus de deux paquets (de 30g) de curly par semaine et pendant 4 ans par des enfants âgés au départ de 4 à 11 mois. On peut également s’interroger sur l’effet nutritionnel d’un tel régime sur des enfants aussi petits. Il serait beaucoup plus utile de trouver la (ou les) cause(s) de cette susceptibilité à devenir allergique. Nous n’en sommes malheureusement pas encore là.

RÉFÉRENCES

Du Toit G et al. Randomized trial of peanut consumption in infants at risk for peanut allergy. N Engl J Med 2015 ; 372(9) : 803-13.