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Mis à jour le 31/01/2016

Avoir son dossier médical sur soi, c’est possible avec un bracelet connecté

Une entreprise commercialise depuis peu en France un bracelet médical connecté permettant aux urgentistes de fournir rapidement le meilleur traitement possible au patient.

http://www.sciencesetavenir.fr/sante/e-sante/20151222.OBS1796/avoir-son-dossier-medical-sur-soi-c-est-possible-avec-ce-bracelet-connecte.html

Pompiers, médecins, personnel hospitalier… Plusieurs milliers d’urgentistes sont confrontés chaque jour aux victimes d’un malaise, d’un accident ou encore d’une chute sans avoir immédiatement accès à leur dossier médical. Un manque qui peut être grave lorsqu’il s’agit de secourir les personnes dont les antécédents médicaux sont à connaître en cas d’urgence ou encore des patients jugés « à risque » (souffrant d’Asthme, d’allergie au latex, médicamenteuse, de diabète, de problèmes cardiaques ou qui ont récemment été hospitalisés). La start-up israélienne MyMDband espère apporter une solution utile face à ce problème avec la commercialisation, toute récente en France, d’un bracelet permettant un accès instantané aux informations médicales de son porteur. « Essentiellement celles nécessaires en cas d’urgence », précise l’entreprise.

Un bracelet qui « parle » plusieurs langues

Contrairement à d’autres bracelets connectés déjà commercialisés dans le domaine de la e-santé, celui de MyMDband surprend justement par son côté… « peu connecté ». En effet, oubliez l’écran digital et place à un simple QR code unique, que l’on peut scanner avec un smartphone. Celui-ci permet la lecture rapide du dossier médical du patient. Au préalable, ce dernier doit le remplir en ligne sur le site de la start-up (à l’aide d’un accès sécurisé). Il peut se faire aider d’un proche ou de son médecin traitant pour rentrer les données et faire les mises à jour si besoin. Concrètement, il y a six rubriques à remplir : contacts, maladies et affections, allergies, vaccinations, dispositifs médicaux, et enfin historique (dernier électrocardiogramme par exemple). Le bracelet étant en silicone et le code gravé au laser, ce dispositif peut être porté 24 heures sur 24 dans toutes conditions (notamment dans l’eau).

L’entreprise a anticipé quelques scénarios rendant son objet inutile. Par exemple, si l’urgentiste ne peut scanner le QR code : celui-ci peut tout de même avoir accès aux informations médicales du patient en se connectant sur le site internet et le code PIN indiqués sur le bracelet. Autre situation délicate : si le patient a un accident dans un pays étranger. Le bracelet peut détecter la langue du portable qui scanne le code et fournir les informations médicales dans la langue repérée, ainsi que les équivalents des médicaments dans son pays. Mais l’avantage principal que l’on retient de ce bracelet est le suivant : lorsque le QR code est scanné, les contacts présélectionnés (proches et/ou médecin traitant) en sont avertis automatiquement, par mail et/ou SMS, avec géolocalisation du bracelet.

En France, le bracelet coûte 48 euros (achat du bracelet + abonnement annuel) ou 96 euros si l’on s’engage pour trois ans. Il est commercialisé depuis 2014 aux États-Unis, au Canada, au Moyen-Orient, en Australie et en Amérique latine, et tout récemment en France et en Belgique. Même si les partenariats entre l’entreprise et les centres hospitaliers à l’étranger se sont multipliés ces derniers temps, habituant les urgentistes à ce dispositif, il faudra sûrement du temps pour que les urgentistes français aient le réflexe de vérifier si le patient porte sur lui ce type de bracelet. En attendant il peut être très utile en cas de déplacement à l’étranger.